Nicolas Demblon Nicolas Demblon

Pourquoi supprimer les glucides au petit-déjeuner en période de sèche ou de PDM propre ?

Supprimer les glucides au petit-déjeuner peut être une stratégie nutritionnelle ciblée en musculation, en particulier dans le cadre d’une prise de masse sèche, d’un reconditionnement métabolique, ou d’une meilleure sensibilité à l’insuline. Voici une explication scientifique, détaillée et argumentée, structurée en plusieurs points :

1. SENSIBILITÉ À L’INSULINE AU RÉVEIL

Contexte physiologique :

• Après une nuit de jeûne, le corps est en état de sensibilité accrue à l’insuline, mais paradoxalement, certains sujets (surtout glucido-sensibles) présentent une insulino-résistance transitoire le matin.

• Cette insulino-résistance matinale est circadienne, influencée par le rythme hormonal (pic de cortisol, baisse de mélatonine, hausse d’adrénaline et de noradrénaline).

Conséquence :

• Si vous consommez des glucides à index glycémique élevé au réveil, cela peut provoquer un pic d’insuline important → favorisant :

• le stockage des glucides sous forme de graisse (lipogenèse)

• une hypoglycémie réactionnelle quelques heures plus tard (baisse d’énergie, fringales)

• une inhibition de la lipolyse (blocage de l’utilisation des graisses comme carburant)

2. STIMULATION DE LA LIPOLYSE

En l’absence de glucides :

• L’organisme utilise prioritairement :

• les acides gras libres (AGL) circulants

• les corps cétoniques (légers en cas de restriction glucidique partielle)

• les acides aminés (si les apports protéiques sont faibles, ce qui n’est pas le cas ici)

Si vous prenez un petit-déjeuner riche en protéines et lipides :

• Vous favorisez l’oxydation lipidique au lieu de relancer la production de glucose hépatique.

• Cela permet de prolonger l’état de combustion des graisses initié pendant le jeûne nocturne (8–12h sans nourriture).

3. OPTIMISATION DE LA COMPOSITION CORPORELLE

Entraînement en condition hypoglycémique :

• Si le training est matinal (ou à jeun), l’absence de glucides au petit déjeuner peut :

• Augmenter la mobilisation des graisses pour l’énergie (lipolyse + bêta-oxydation)

• Stimuler les adaptations métaboliques mitochondriales (effet “fat-adapted”)

Avantage métabolique :

• À long terme, cette stratégie peut reprogrammer le métabolisme à mieux utiliser les graisses, réduire le stockage adipeux, et favoriser un environnement hormonal propice à la sèche.

4. IMPACT SUR LA GH, LE CORTISOL ET L’INSULINE

Corstisol :

• Le matin, le cortisol est naturellement plus élevé. Il est catabolisant, mais aussi lipolytique.

• Un apport glucidique réduit brutalement ce cortisol, ce qui peut freiner la mobilisation des graisses et la vigilance.

GH (hormone de croissance) :

• En période de jeûne ou de faible insuline, la GH reste plus longtemps active.

• Elle contribue à la mobilisation des graisses et à la préservation des protéines musculaires.

Insuline :

• Une insuline basse en début de journée favorise l’utilisation des lipides comme substrat énergétique.

• Le pic insulinique est alors déplacé post-training, moment plus optimal pour recharger les réserves de glycogène.

5. STRUCTURATION STRATÉGIQUE DE LA DIÈTE (CARB TIMING)

Supprimer les glucides au petit-déjeuner permet de les réserver aux moments stratégiques :

• Post-entraînement : pic d’insuline = anabolisme maximal (recharge du glycogène, synthèse protéique)

• Fin de journée (dans certains cas) pour favoriser la sécrétion de sérotonine et la qualité du sommeil

Objectif :

• Concentration des glucides autour de l’entraînement = meilleure gestion de la glycémie et de la composition corporelle

• Réduction des fenêtres de stockage lipidique pendant les périodes à faible dépense

CONCLUSION

Supprimer les glucides au petit-déjeuner en musculation peut :

• améliorer la sensibilité à l’insuline

• favoriser l’oxydation des graisses

• optimiser le profil hormonal (GH, insuline, cortisol)

• structurer stratégiquement les apports glucidiques autour de l’entraînement pour maximiser l’anabolisme et limiter la prise de gras

C’est donc une stratégie scientifiquement cohérente pour un athlète visant une prise de masse propre, une recomposition corporelle ou une sèche.

• PubMed (https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov) • National Institutes of Health (NIH) • ScienceDirect (https://www.sciencedirect.com) • Journals spécialisés en nutrition, chronobiologie, endocrinologie, et sciences du sport (comme Journal of Clinical Endocrinology & Metabolism, American Journal of Clinical Nutrition, Journal of Sports Sciences, Obesity, etc.)

• PubMed (https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov) • National Institutes of Health (NIH) • ScienceDirect (https://www.sciencedirect.com) • Journals spécialisés en nutrition, chronobiologie, endocrinologie, et sciences du sport (comme Journal of Clinical Endocrinology & Metabolism, American Journal of Clinical Nutrition, Journal of Sports Sciences, Obesity, etc.)

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Nicolas Demblon Nicolas Demblon

Supprimer les glucides le soir, mauvaise idée. Pourquoi ?

Tout commence par une idée.

Pourquoi manger des glucides le soir est stratégique en musculation ?

1. Comprendre la chronobiologie et les glucides

Le rythme circadien influence notre métabolisme

Le corps humain suit une horloge biologique interne appelée rythme circadien, qui régule de nombreux processus métaboliques, hormonaux et digestifs. L’ingestion de glucides à certains moments de la journée peut favoriser ou entraver certains mécanismes physiologiques.

Le soir, plusieurs éléments rendent la consommation de glucides bénéfique :

  • Augmentation de la sensibilité à l’insuline chez les personnes entraînées

  • Diminution du cortisol, hormone catabolisante

  • Augmentation naturelle de la mélatonine favorisée par la sérotonine (produite à partir des glucides)

2. Les bienfaits des glucides le soir en musculation

A. Optimisation de la récupération musculaire

Après l’entraînement (souvent réalisé l’après-midi ou en début de soirée), les réserves de glycogène musculaire sont partiellement vidées. Les glucides consommés le soir permettent :

  • une reconstitution du glycogène musculaire

  • une meilleure récupération neuromusculaire

  • une préparation optimale pour la séance du lendemain

B. Amélioration du sommeil profond

Les glucides stimulent la libération d’insuline, ce qui permet une meilleure absorption du tryptophane, précurseur de la sérotonine puis de la mélatonine. Résultat : un endormissement plus rapide et un sommeil plus réparateur.

C. Favoriser l’anabolisme nocturne

Pendant la nuit, les pics naturels de testostérone et d’hormone de croissance sont essentiels à la synthèse protéique. Un bon sommeil, induit par une libération de sérotonine favorisée par les glucides, soutient ces sécrétions hormonales.

D. Réduction du stockage adipeux

Contrairement aux idées reçues, des glucides le soir n’engendrent pas de prise de graisse, surtout chez un sujet actif. Leur effet insulinémique peut limiter les taux de cortisol (qui favorise le stockage abdominal), et donc contribuer à une meilleure partition des nutriments vers les muscles.

3. Quelle quantité de glucides le soir ?

Cela dépend de plusieurs paramètres :

  • Total calorique de la journée

  • Objectif (prise de masse sèche, recomposition, maintien)

  • Moment de l’entraînement

  • Niveau d’activité

  • Métabolisme individuel (glucido-sensible ou non)

4. Exemples de glucides à privilégier le soir :

Des glucides à IG modérés à bas :

  • Patate douce : Fibres + potassium

  • Riz basmati ou jasmin : Digestion rapide mais sans pic brutal

  • Flocons d’avoine : Riche en bêta-glucanes

  • Quinoa : Source de protéines + magnésium

  • Légumes et racines cuits (carottes, panais) : Douceur + vitamines

5. Idées reçues à déconstruire

  • “Les glucides le soir font grossir” : Faux. Ce qui fait grossir, c’est l’excès calorique global, pas le moment d’ingestion des glucides.

  • “Il faut éviter l’insuline le soir” : Non. Une insuline bien contrôlée le soir favorise la récupération et l’anabolisme chez l’athlète.

  • “On ne les brûle pas la nuit” : Faux. Le métabolisme de fond reste actif, surtout après un entraînement intensif.

Conclusion : Oui aux glucides le soir, avec stratégie

Consommer des glucides le soir dans une diète en musculation est non seulement sans danger, mais bénéfique pour :

  • Le sommeil

  • La récupération

  • La synthèse hormonale

  • La progression musculaire

  • Le contrôle de la composition corporelle

Le tout est de respecter la bonne quantité, le bon timing, et de choisir des sources intelligentes.

• PubMed (https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov) • National Institutes of Health (NIH) • ScienceDirect (https://www.sciencedirect.com) • Journals (angl.) spécialisés en nutrition, chronobiologie, endocrinologie, et sciences du sport (comme Journal of Clinical Endocrinology & Metabolism, American Journal of Clinical Nutrition, Journal of Sports Sciences, Obesity, etc.)

• PubMed (https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov) • National Institutes of Health (NIH) • ScienceDirect (https://www.sciencedirect.com) • Journals (angl.) spécialisés en nutrition, chronobiologie, endocrinologie, et sciences du sport (comme Journal of Clinical Endocrinology & Metabolism, American Journal of Clinical Nutrition, Journal of Sports Sciences, Obesity, etc.)

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